Le camp Minogami, sous-culture en soi, célèbre son 50e anniversaire. C'est l'occasion et le prétexte idéal pour rassembler les jeunes et anciens à témoigner de leurs parcelles d'histoires personnelles et orienter mon questionnement sur la pertinence de l'expérience-camp pour les jeunes en 2013. J'ai donc comme objectif de rencontrer le plus de personnes possibles marquées par le camp et issues de toutes les générations depuis 1963 pour leur poser la même liste de questions (voir : annexes) afin de créer 50 capsules thématiques avant la fin de l'année 2013. Avec une diffusion sur le Web tout au long de l'année via le blogue, ce projet se veut rassembleur et l'incubateur créatif d'une réalisation plus approfondie d'un court- métrage documentaire.
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Vidéastre pour la jeunesse, depuis 2010, je laisse une traînée de vidéos partout sur mon passage. Les arts, le Web, l'implication sociale et la jeunesse sont au cœur de mes préoccupations et orientent toutes mes actions. Je mûris le projet d'un documentaire avec le camp depuis 2010. Si en 2011, grâce à la collaboration de Vidéo Femmes, j'ai pu tourner des images sur un groupe de filles participant à l'expédition de la Broadback, ces images sont en banque et n'attendent que de faire partie de l'histoire. Animatrice culturelle de formation, l'initiative d'animer une communauté autour des festivités commémoratives s'est présenté naturellement comme une opportunité incomparable pour explorer les multiples avenues des arts numériques, mais spécifiquement pour m'inspirer par le processus de recherche/ création de capsules vidéos. Bien que je ne sois plus devant la caméra comme dans mon dernier projet avec les Perséides, mon poste saisonnier comme directrice-adjointe sur le camp me permet une fois de plus d'incarner mon sujet. De plus, je remplis ma mission initiale, celle de créer avec et pour les jeunes. (plus de détails...)
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Grâce aux Camps Odyssée, je dispose d'une liberté artistique et des avantages d'avoir à ma disposition un bassin de collaborateurs qui coopère pour m'aider à atteindre les objectifs du projet. L'équipe des camps me donne accès aux archives, carnet d'adresses des anciens et fournirait l'hébergement/nourriture pour accueillir une équipe de tournage durant l'été.
Équipe pressentie
Les premières capsules (15) sont réalisés avec peu de ressources, mais sont rendues possibles grâce aux collaborateurs du projet. Au sein de la communauté Minogamienne, se trouve des pairs qui peuvent contribuer à leur façon au projet.
Jean-Pierre Veillette, président sur le CA des camps Odyssée, est réalisateur à Radio-Canada, son réseau de contacts m'a déjà permis de rejoindre plusieurs anciens pour les entrevues, proactif et généreux de son temps, il saura certainement m'aider pour approcher les invités spéciaux des capsules 20 à 24 (frères Canuel, Hélène Florent, Biz et Batlam, Martin Carly). Au niveau de la direction-photo, je pressens plusieurs artistes avec qui je pourrais travailler comme Eliot Laprise, Michaël Pineault (ou encore Véronique Dagenais). Si j'obtiens le soutien financier pour bénéficier d'une équipe de tournage du mois de mai à août, je n'aurais pas de difficultés à trouver une entente avec un ou plusieurs caméraman en fonction des dates de tournage fixées au calendrier. L'idéal serait bien sûr de mandater la même personne pour toute la durée du projet afin d'assurer un suivi au niveau de la prise des images. Pour la prise de son, je pensais travailler avec Frédérick Rondeau avec qui j'ai travaillé pour le projet des Perséides, mais je suis ouverte à de nouvelles collaborations ici aussi. |
Les artisans du studio 1036 à Québec dirigé par Claude Bégin (Accrophone et compositeur de Karim Ouellet) avec qui je collabore souvent seront aussi des alliés pour les enregistrements ainsi que pour le mixage sonore.
Sarah Laurendeau, ancienne campeuse et monitrice, est comédienne, elle m'a confirmé son intérêt à collaborer advenant le besoin d'une narration ou d'enregistrements vocaux avec le thème du camp. Dans la première capsule, elle chante le chant traditionnel de Mino. Au niveau des animations pour l'intro et la conclusion des vingt-cinq dernières capsules, je pensais faire appel à l'expertise créative de François Mercier qui avait bien exécuté mes demandes pour le court-métrage les Perséides en mission poétique et sociale. Pour l'assistance au montage, je projette de faire appel aux frères Seaborn de Québec. |
Financement envisagé
Grâce à une collaboration avec Vidéo Femmes (28 février) j'aurais accès à leur salle de montage (mars et avril 2013).
Avec le soutien à la relève artistique de la Capitale-nationale (11 février), je pourrai bénéficier des revenus nécessaires à l'embauche d'une petite équipe de tournage (direction photo et prise de son) à des moments-clés de l'été 2013 sur le camp. Je pourrai aussi profiter de ressources essentielles pour la post-production des 25 dernières capsules, dont la musique, le mixage sonore, les animations graphiques pour l'intro et la fin, la narration ainsi qu'une assistance technique au montage.
Avec l'appui de Spirafilm (1er avril) pour le nouveau soutien à la production de SÉRIES pour le Web, je pourrai bénéficier de rabais avantageux pour accéder à leur salle de montage pour l'automne 2013.
D'autres demandes de financement comme Première Ovation (1er octobre) et Fundo pourraient être envisagées pour la phase B du projet en 2014.
Avec le soutien à la relève artistique de la Capitale-nationale (11 février), je pourrai bénéficier des revenus nécessaires à l'embauche d'une petite équipe de tournage (direction photo et prise de son) à des moments-clés de l'été 2013 sur le camp. Je pourrai aussi profiter de ressources essentielles pour la post-production des 25 dernières capsules, dont la musique, le mixage sonore, les animations graphiques pour l'intro et la fin, la narration ainsi qu'une assistance technique au montage.
Avec l'appui de Spirafilm (1er avril) pour le nouveau soutien à la production de SÉRIES pour le Web, je pourrai bénéficier de rabais avantageux pour accéder à leur salle de montage pour l'automne 2013.
D'autres demandes de financement comme Première Ovation (1er octobre) et Fundo pourraient être envisagées pour la phase B du projet en 2014.
Description du projet
Sur les abords du parc de la Mauricie, il y a un lac préservé grâce aux efforts de certains et aussi, aux hasards de sa destinée. La forêt y est luxuriante et les enfants de la ville s'y retrouvent dépaysés. Dans cette bulle rustique, il règne une atmosphère unique avec les autres et la nature. Jadis nommé le lac à la Truite, le lac Minogami a vu grandir de nombreux jeunes au travers des défis que le camp propose. Environnement enchanteur, ce lieu favorise le développement de soi par la rencontre avec l'autre dans une dynamique de vie de groupe intensive.
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Le camp Minogami est, par la force des choses, devenu plus qu'un lieu, c'est aussi un réseau de personnes qui partagent un attachement commun et des expériences significatives depuis 1963. Je souhaite relier leurs histoires et anecdotes pour tracer un portrait crédible du camp dans son évolution vers la cinquantaine avec comme objectif final de m'aider à scénariser un court-métrage documentaire sur la pertinence de l'expérience-camp aujourd'hui en 2013. Au travers des fragments d'histoires, de légendes et de potins des 50 dernières années, je construirai mon point de vue sur la culture d'un monde auquel j'appartiens.
Histoires, légendes et potins...
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Le microcosme de cet univers attachant aurait été rendu possible grâce à un riche géant américain mesurant 7 pieds 4, le géant Frederic Weicker.
Philanthrope et soucieux de rendre accessible les splendeurs de son domaine aux enfants francophones de la région, il y avait même établi un centre de ski et invitait les jeunes du coin par autobus scolaire.
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En 1957, le terrain fut légué au comité des Loisirs de Shawinigan qui ne purent remplir le mandat de soutenir l'organisation d'un camp de vacances que quelques années. C'est alors qu'un deuxième personnage déterminant fait son entrée dans l'histoire, l'abbé Raoul Cloutier. Fondateur du camp-école Trois-Saumons, il avait des ambitions dans le domaine des loisirs destinés aux enfants. En 1963, une entente est établie entre le comité des loisirs de Shawinigan et le camp-école Trois-Saumons. En 1967, le camp-école Trois-Saumons acquière la propriété du Domaine Weicker pour la modique somme de 1$.
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Depuis, mélangeant les légendes sur le compte du géant Weicker et des autochtones, les inspirations pastorales et les tendances adolescentes de l'époque, la culture du camp s'est développé autour d'une seule mission fondamentale, les jeunes et le plein air. Des centaines de jeunes sont venus sur le terrain du géant pour devenir grand à leur tour. Si certaines pratiques ont évolué au fil des générations, certaines traditions se sont ancrées au point de définir l'identité du camp et de contribuer au fort sentiment d'appartenance que les gens ressentent à son égard.
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Au cœur de la définition identitaire de Mino, les expéditions progressent avec l'âge et solidifie le lien entre les campeurs, moniteurs et le camp. Tout petit, le jeune (7-9 ans) vivra une expérience de groupe intense sur un site de campement de l'autre côté du lac et les expéditions s'intensifieront en vieillissant jusqu'au jour où (17-19 ans), il descendra la rivière Broadback dans un séjour de 33 jours.
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La vie de camp apporte aussi son lot de magie et de découvertes sur le monde et la nature, entouré d'amis, détaché de l'encadrement familial. Les parents seraient-ils moins enclins à envoyer leurs enfants pour d'aussi longue période que dans les premières années du camp où les séjours pouvaient durer jusqu'à 8 semaines? Qu'est-ce qui fait que les parents soient plus craintifs maintenant à l'idée de voir partir leur enfant au camp?
Il me semble qu'aujourd'hui, ces activités de groupe sont plus rares et demeure le meilleur contexte pour favoriser le développement sociale des jeunes par l'expérience de proximité avec les autres, loin de la ville. Sans écrans et gadgets haute vitesse, les campeurs, comme les moniteurs apprennent à composer avec l'absence de réseaux sociaux dans le quotidien, ils découvrent les dynamiques de groupe et les différences de caractères au sein de leur cohabitation. Ils apprennent à se dépasser individuellement et collectivement dans un environnement tonifiant de verdures et d'insectes.
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Tous restent marqués à leur façon par leur séjour au camp et ce, surtout, lorsqu'on développe le sentiment de faire partie d'une famille aussi grande. Telle une société distincte, la communauté Minogamienne se reconnaît dans ses repères et ses souvenirs marquants. Pour démontrer que le réseau de Mino transcende le lieu par la force de ce lien qui nous unit, il me faut un maximum de participants. De cette façon, je pourrai mettre en relief les ressemblances et différences qui distinguent ou marient les générations entre elles. Comparer les légendes et potins au fil du temps pour arriver à la constatation que, malgré tous les : « Dans mon temps... » des anciens, « Plus ça change, plus c'est pareil... »? Entre l'exubérance du changement et la soif d'innovation? Où se situe la génération de campeurs et moniteurs actuels?
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Dans un appel à la reconnaissance, j'ai invité les anciens de toutes les générations à se prononcer devant la caméra sur les traces que l'expérience du camp a laissées dans leur parcours de vie et celles qu'ils croient avoir laissées lors de leurs passages sur le camp.
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Entrevues À ce jour, j'ai rencontré plus d'une cinquantaine de personnes de 6 à 93 ans, mais plus d'entrevues sont à venir dans les prochaines semaines.
Les gens rencontrés jusqu'à maintenant : Laurence Fauteux, Sarah Laurendeau, François-Xavier Charlebois, Samuel Décarie-Drolet, Roxane Lincourt, Anouk Vachon-Lincourt, Loic Vachon-Lincourt, Mathieu Filion, Juliette Filion, Maximilien Filion, Christian Filion, Béatrice Filion, Jean-Pierre Veillette, Mathieu Veillette, Émilie Veillette, Arnaud Roy, Samuel Lafleur-Careau, Patrick Gendreau, Geneviève Lamonde, Marie-Hélène Rathé, Élisabeth Moreau, Nicolas Moreau, Catherine Moreau, Julia Syms, Jonathan Syms, William Syms, Jessica Syms, Andréanne Massicotte, François-Xavier Péloquin, Pierre Péloquin, Audrey-Anne Labbé, Olivier Pinard-Ravenelle, Sarah-Jeanne Giroux, Georges Gauvreau, Yves Houde, Jacques Alméras, Louise Mercier, Pierre Lavallée, Marie-Soleil Tremblay, Alexandre Thibault, Xavier Thibault, Thomas Thibault, Loïc Thibault, Marc Duval, Élisabeth Chouinard, Louis Atkins, Julie Côté Cyr, Jérôme Lanouette, Frédéric Laurin-Lalonde, Simone Gagné-R., Philippe St-Pierre, Jean Beaudoin, Réal Giguère, Myriam Larose, Yves "Émile" Guérette, Julie Richard, Louis Hone, Marie-Odile Pinet, Jean Beaudoin, Louis Hone, Suzanne Mercier, Julien Caron, Denis Marchand, Marie Légaré, Jean Poirier, Normand Pelletier, Daniel Jean |
Les gens à rencontrer avant le 1er mai :
Yves Martineau, Mélissa Desrosiers, Rose Bourg, Bernard Ostiguy, Jocelyne Petit, Marcel Castonguay, Jean-Charles Morin, Danielle Pelletier, Jean Chrétien, Bruno Tremblay, Marie-Claude Pelletier, Elisabeth Anctil-Martin, Guillaume Paquet-Martin, Vincent Pytura, Dominic Boisvert, Mathieu Brunet, Sacha Plamondon, Julie Morisset, etc.
Yves Martineau, Mélissa Desrosiers, Rose Bourg, Bernard Ostiguy, Jocelyne Petit, Marcel Castonguay, Jean-Charles Morin, Danielle Pelletier, Jean Chrétien, Bruno Tremblay, Marie-Claude Pelletier, Elisabeth Anctil-Martin, Guillaume Paquet-Martin, Vincent Pytura, Dominic Boisvert, Mathieu Brunet, Sacha Plamondon, Julie Morisset, etc.
Scénarisation thématique
Afin de créer un dialogue entre les interlocuteurs et ainsi faire le pont entre les générations, les capsules s'articulent autour des différentes thématiques énumérées plus bas. Ainsi, à partir des mêmes questions, j'associerai les propos des gens aux thèmes des capsules. Pour plus de détails sur la scénarisation des capsules, cliquez sur les périodes plus bas ou sur les liens suivants: Phase A.1 - Phase A.2 - Phase A.3 et Phase B.
Novembre 2012 - Avril 2013
teaser
Capsule 1 : 50 ans de Mino Capsule 2 : Une histoire sans fin Capsule 3 : Animation 2013 Capsule 4 : moniteur, une vocation? Capsule 5 : moniteur ou s'orienter dans la vie Capsule 6 : l'aventure appelle... Capsule 7 : et les a rassemblés... Capsule 8 : la genèse du camp Capsule 9 : Pionniers / pionnières Capsule 10 : les premières années Capsule 11 : campeur / moniteur Capsule 12 : personnel de Shawi Capsule 13 : Les amours de camp Capsule 14 : histoires de famille Capsule 15 : Raoul Cloutier Capsule 16 : Trois-Saumons / Mino |
Mai - Août 2013
Capsule 17 : les corvées
Capsule 18 : le CA et la Corpo Capsule 19 : L'infirmerie Capsule 20 : Invité 1 – Capsule 21 : Invité 2 - ... Capsule 22 : Invité 3 - ... Capsule 23 : Invité 4 - ... Capsule 24 : Invité 5 - ... |
Septembre - décembre 2013
Capsule 25: les classes nature
Capsule 26 : les français à Mino Capsule 27 : les flips Capsule 28 : la totemisation Capsule 29 : bivouac Capsule 30 : les ours polaires Capsule 31 : Esprit de groupe Capsule 32 : les Alizés Capsule 33 : Toune d'été Capsule 34 : les instrus Capsule 35 : Sentis Capsule 36 : Lucioles Capsule 37 : Giros Capsule 38 : Explos Capsule 39 : Commandos Capsule 40 : Tournos Capsule 41 : les Grands Jeux Capsule 42 : la rencontre avec l'autre Capsule 43 : Pow Wow Capsule 44 : Weicker la légende Capsule 45 : créatures des bois Capsule 46 : Parc de la Mauricie Capsule 47 : Correspondance Capsule 48 : la Broadback Capsule 49 : la vie de camp Capsule 50 : Magie de Mino |