"PAMÉLA BISSON, votre mission si vous l'acceptez, bloguer sur votre expérience de festivalière pendant le Carrefour international de théâtre de Québec." "J'accepte."
Arrêt sur le PARQUET de Samuel Matteau. Comme une éponge, le stress du tableau m'imprègne et m'enveloppe. De plein fouet, j'affronte toutes mes angoisses sur la race humaine. Au moment où l'espoir semble éteint, un homme aux yeux aussi bleus que Simon Lepage, s'avance vers moi et me commande un calin du regard. L'étreinte est sentie et dans une rafale je revis tous ces instants filants qui ont marqué ma vie. Tous ces bras qui m'ont enlacée, l'espace d'un moment, pour me rassurer sur le sens de mon existence et qui repartent aussi vite pour me laisser seule à dompter mes peurs. Puis, c'est mon amie qui se laisse entraîner par Philippe Durocher dans un tourbillon déchaîné dans lequel elle embarque au point de crier: "WOOOH! WOOOH!" avec lui. Je la sens aussi se libérer des tracas qui l'oppressent pour recevoir toute cette beauté. Quelle oeuvre puissante, nous entamons le parcours au front des émotions pleinement réceptives à la proposition. À quelques pas, on entend les échos de la fête des morts de Anne-Marie Olivier, MOURIR TOUS LES JOURS pour mieux savourer la vie. Dans l'enclave des bâtiments du Lépine Cloutier, devant lesquels j'ai déjà couru plus jeune par peur de me faire attraper par la mort, une poignée d'artistes tournent ma plus grande peur à la dérision. Pourtant, je me sens interpellée par les lumières, les couleurs, la musique et l'ambiance de ce lieu transmuté en foire.
Je gagne une épitaphe sur le soleil - Le soleil couchant est artiste de génie. - signé Dominique Rolin, écrivain belge. Me voilà quelque peu rassurée quant à ma destinée.
Je sors de mon isolement numérique pour aller à la rencontre de la forme artistique qui est à la racine de mes passions.
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November 2023
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