Des histoires sans fin au Camp du Lac aux nénuphars

Si on m'avait dit à l'âge de 8 ans qu'un jour, je trouverais tous les prétextes possibles pour créer des histoires à partir des expériences de camp pour rallier le 7e art et la connexion avec la forêt, je n'aurais pas été étonnée.

Je n'aurais certainement pas su par quels chemins y parvenir, mais j'aurais eu confiance d'y arriver. J'ai jamais eu part de me prendre des branches dans' face et portant ou non un canot sur mon dos, je fonce avec ténacité dans les chemins à défricher au service de la créativité. Mon identité est fortement marquée par les expériences que j'ai vécus autant comme campeuse, monitrice et même directrice-adjointe au Camp Minogami. Cette année, ça fait 10 ans que nous avons souligné les 50 ans de Mino, le camp a maintenant 60 ans d'existence. Ma reconnaissance face à cette communauté est éternelle malgré le courant de la rivière qui va toujours de plus en plus vite. 

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Depuis 2017, une petite communauté de jeunes et d'artistes se rallient à moi sur le site qui a enchanté tant de gens pour créer un imaginaire collectif dont je me fais la grande manitou. Cet été, nous avons enfin tourné une suite aux aventures des personnages de Charlie (Garance Trahan) et Flammèche (Calypso Lemoine) au Camp du Lac aux nénuphars (nom de camp fictif). Sans aucune ressource autre qu'une collaboration du Camp Minogami pour un accès à son site plus que magnifique, nous avons fusionné nos énergies pour faire naître une suite au court métrage Le triangle mystique (2020) tourné en 2018 et La fille des bois (2017) produit avec le soutien de Première Ovation. ​

Réunir de nouveaux jeunes autour de ce projet ne constitue pas un obstacle. Nombreux sont les jeunes du Machin Club qui se questionnent sur la façon d'intégrer ce groupe pour participer à la création de ces fictions en forêt dans l'univers des camps alors que d'établir une continuité entre les personnages des précédents courts métrages, en tenant du compte du fait que plusieurs années ont passé, constitue un réel défi. Pourtant ce ne sont pas les idées qui manquent, l'inspiration est toujours au rendez-vous autour de nos bivouacs d'idéation. Ce sont souvent les moyens pour les réaliser qu'il faut savamment évaluer. ​

L'idée de départ est pourtant assez simple... Un portail constitué d'arbres bariolé de peinture (nous ne sommes pas les peintres, nous les avons découvert tel quel) qu'on appelle Le périmètre sacré est l'objet de nombreuses légendes sur le Camp du Lac aux nénuphars. Les histoires changent d'un conteur à l'autre et nous proposent des aventures fantastiques qui reconnectent ses protagonistes à la magie de la forêt. Cette fois-ci, c'est le directeur (Steve Trahan) qui raconte à son tour une histoire en lien avec le périmètre sacré à la trop curieuse et investigatrice Charlie. Il raconte comment il a lui-même perturbé les pouvoirs du périmètre sacré plus jeune.  ​

Cet été, nous avons tenté gros en incluant trois jeunes comédien.nes de 6-7 ans à notre aventure cinématographique. Valère (le directeur plus jeune), Zia et Leon ont donc eu la chance de jouer ensemble avec les pouvoirs du périmètre sacré. Les scènes ont été imaginées afin de leur permettre de s'amuser en les tournant. ​